(Société Civile Médias) – Sur le total des 224 recommandations formulées par les 89 États lors du dernier Examen périodique universel (EPU) le 30 juin 2022, le Togo a accepté 182 et noté 42. Alors que le suivi et la mise en œuvre inclusive de ces recommandations s’avèrent très importants, il est crucial pour la société civile de jouer sa partition deux ans après ce 3ème cycle de l’EPU du Togo. C’est dans ce contexte qu’une rencontre multipartite s’est tenue du 05 au 06 septembre 2024 à Lomé sur initiative du Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT) et de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH).
« En acceptant ces recommandations, le Togo démontre, une fois encore, sa ferme volonté d’œuvrer davantage à la promotion et au renforcement de l’Etat de droit, de la démocratie, du progrès social et économique ainsi que des droits de l’homme », exprime d’entrée Me Pacôme Adjrourouvi, ministre en charge des droits de l’homme.
L’objectif de cette rencontre est de renforcer les capacités des acteurs de la CNDH et de la société civile togolaise à évaluer efficacement l’état de la mise en œuvre à mi-parcours des recommandations issues du 3ème cycle de l’EPU. Prévue du 04 au 06 septembre 2024, cette rencontre organisée avec le soutien de l’UPR Info, mettra un accent particulier sur la consultation nationale des acteurs de la société civile togolaise et de la CNDH pour l’élaboration des rapports à mi-parcours de l’EPU.
« Le rapport national de chaque cycle contient des informations sur les progrès réalisés dans les domaines identifiés pour être améliorés par le cycle suivant, ainsi que sur toute évolution dans le domaine des droits de l’homme. C’est en cela que la mise en œuvre de ces recommandations est d’une grande importance. Elle incombe au premier plan à l’Etat. Cependant, la CNDH, les Organisations de défense des droits de l’homme et les autres parties prenantes, ont aussi un rôle important à jouer dans le suivi et le soutien à la mise en œuvre des recommandations à travers la mise en place de mécanismes de coordination efficaces. Cela fait appel à l’élaboration d’une stratégie d’action et d’un plan de mise en œuvre des recommandations et des engagements issus de l’EPU », a expliqué Me Kwao Ohini Sanvee, président de la CNDH.
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De façon globale, le CACIT et la CNDH veulent, à travers cette consultation, renforcer les capacités des représentants de la CNDH et des OSC du Togo sur les techniques d’élaboration du rapport à mi-parcours de l’EPU ; et rendre disponible des données sur l’état de la mise en œuvre à mi-parcours des recommandations de l’EPU.
« La société civile et la CNDH se prêteront, une fois encore, à l’exercice du suivi de la mise en œuvre des recommandations par l’organisation d’une consultation nationale devant aboutir à l’élaboration de rapports à mi-parcours en vue de favoriser un travail optimal du Conseil des droits de l’Homme, dans le processus du dialogue continu avec l’Etat togolais », ajoute la vice-présidente du CACIT.
Au total, 50 acteurs de la CNDH et des OSC venus de toute l’étendue du territoire sur le processus EPU ont pris part à la rencontre.
Notons l’ouverture des activités a enregistré la présence des membres de la commission interministérielle de rédaction des rapports et de suivi des recommandations (CIRR), ainsi que des représentants de l’Assemblée nationale.