-Société Civile Médias) – Co-construire un partenariat équitable et durable, fondé sur le respect mutuel et la solidarité, est l’aspiration de nombreux acteurs de la société civile africaine, européenne et de la diaspora. Bien que l’histoire partagée entre l’Afrique et la France soit marquée par des dynamiques complexes et des héritages du passé, ces acteurs estiment que l’avenir doit être écrit ensemble, en mettant à profit les forces respectives de chaque partie et en surmontant les défis communs.
À l’issue de leur rencontre de cinq jours, tenue fin 2024 à Lomé (du 11 au 15 novembre) à l’initiative du Conseil de dialogue et de partenariat (CDP) Togo-France, ces acteurs ont défini des objectifs clairs pour un nouveau contrat pour l’Afrique. Parallèlement, ils ont formulé des propositions concrètes visant à atteindre ces objectifs.
Dans la déclaration finale rendue publique à la fin des assises, ils appellent à une refonte profonde des relations entre l’Afrique et la France. Ces relations, selon eux, doivent se baser sur des partenariats véritablement gagnant-gagnant, où le respect mutuel, la coopération et la solidarité seraient au cœur des échanges. L’idée est de bâtir des ponts plus solides et plus équitables, loin des relations unilatérales du passé.
Afin de renforcer cette dynamique, un des premiers axes proposés est celui de donner une plus grande voix aux citoyens. D’après la déclaration, il est impératif que les sociétés civiles africaines soient davantage impliquées dans la définition et la mise en œuvre des politiques publiques, afin que les décisions prises soient réellement à l’écoute des besoins et des aspirations des populations.
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Les acteurs de la société civile ont également souligné la nécessité de promouvoir l’entrepreneuriat et l’innovation en Afrique, notamment à travers le soutien à l’économie sociale et solidaire. Pour eux, encourager les initiatives entrepreneuriales et les projets innovants est essentiel pour stimuler le développement économique du continent, tout en favorisant une croissance durable et inclusive.
Parallèlement, la lutte contre les inégalités et les injustices est au cœur des préoccupations. Les acteurs s’engagent à travailler pour une Afrique plus juste, où chaque individu, indépendamment de son origine, de son sexe ou de sa condition sociale, ait les mêmes chances de réussir.
Les enjeux environnementaux, quant à eux, sont inextricablement liés à l’avenir du continent et à celui de la planète. Face aux défis du changement climatique, les acteurs estiment qu’il est crucial d’engager une coopération renforcée entre l’Afrique, la France et l’Europe pour préserver l’environnement, protéger la biodiversité et améliorer la santé des populations.

Dans cette dynamique, la création d’un réseau panafricain fort s’impose comme une priorité. Ce réseau, fondé sur l’échange d’expériences et la solidarité, permettra de fédérer les initiatives citoyennes et de renforcer l’influence des acteurs de la société civile sur les décisions politiques et économiques.
Pour parvenir à ces objectifs, les acteurs réunis lors de la rencontre de Lomé proposent la mise en place de mécanismes de suivi et d’évaluation des engagements pris lors du Sommet Afrique – France de Montpellier tenu en 2021. Aussi proposent-ils l’implémentation de projets concrets dans des secteurs clés tels que l’éducation, la santé, l’agriculture, la culture, l’environnement et l’économie, ce qui permettra de traduire ces engagements en actions tangibles, bénéficiant directement aux populations concernées.
Il est également proposé la promotion des échanges entre les jeunes des deux continents et la coopération entre les acteurs de la société civile, du secteur privé et des pouvoirs publics.