Gabon-Togo : Un partenariat renforcé pour combattre la traite des êtres humains et gérer les migrations

3 min : Temps de lecture

(Société Civile Médias) – Face aux défis croissants de la traite des êtres humains et de la gestion des migrations, le Gabon et le Togo s’engagent ensemble dans une action concertée et renforcée. Dans cette dynamique, les deux pays ont officiellement lancé, ce mercredi 22 janvier, le Programme conjoint de renforcement de la gestion de la migration mixte et de lutte contre la criminalité transnationale organisée, une initiative stratégique visant à renforcer la coopération régionale et à mieux répondre à ces enjeux.

Table d’honneur lors du lancement du programme avec la ministre togolaise de l’Action sociale (au milieu)

D’une durée de 24 mois, ce programme financé par le Fonds d’affectation spéciale pluri-partenaire pour la migration (Migration MPTF), vise à renforcer la gestion de la migration mixte et à lutter contre la criminalité transnationale organisée de traite des personnes et de trafic de migrants, en particulier de femmes et d’enfants, du Togo vers le Gabon, grâce à une coopération renforcée entre les deux pays pour démanteler les réseaux criminels transnationaux organisés et un meilleur accès à des mécanismes de protection adéquats pour les populations vulnérables et affectées.

D’un budget total de 2 200 550 dollars US, ce programme s’inscrit dans les Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment l’ODD 8.7 sur l’éradication de la traite des êtres humains, et l’ODD 16.2 visant à mettre fin à la maltraitance, l’exploitation et la violence envers les enfants.

Vue, en partie, des participants à la rencontre.

Le programme permettra de mettre en œuvre des actions clés, notamment de renforcer des cadres juridiques et institutionnels pour une gestion des migrations sécurisée et ordonnée ; de soutenir la protection et l’assistance des victimes, en particulier les femmes et les enfants ; et de démanteler des réseaux criminels transnationaux grâce à une coopération renforcée entre les deux pays.

- Advertisement -

Quelle sera la part de l’UNICEF ?

L’initiative mobilise des institutions nationales, des acteurs de la société civile, et des partenaires internationaux pour une réponse holistique et durable. Parmi ces partenaires, figure le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF). L’organisme sera beaucoup plus concerné par l’aspect de protection des enfants et des femmes en amont comme en aval.

« Il s’agira de les accompagner pendant tout le programme. Et avec l’appui que nous avons actuellement, nous pensons que nous pouvons aider au moins entre 7000 et 10 000 personnes qui seront concernées. Il s’agit donc d’un exemple de collaboration à la fois intergouvernementale, entre les gouvernements du Togo et du Gabon, et de coopération au sein du système des Nations Unies, impliquant plusieurs agences et le gouvernement. Bien entendu, ce projet bénéficie également du soutien financier de partenaires étrangers », explique Dr Isselmou OULD BOUKHARY, Représentant Résident par intérim du bureau de l’UNICEF au Togo.

Dr Isselmou OULD BOUKHARY

Le Togo et le Gabon, il faut le rappeler, font tous deux parties des États membres des Nations unies qui ont voté en faveur de l’adoption du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. C’était lors de la 60ème session plénière de l’Assemblée générale des Nations Unies en décembre 2018.

Cette initiative conjointe contribue pleinement aux objectifs énoncés dans le Pacte mondial, et notamment l’objectif 9 qui entend renforcer la réponse transnationale au trafic de migrants ; l’’objectif 10 dont le but est de prévenir, combattre et éradiquer la traite des personnes dans le contexte des migrations internationales ; et l’objectif 11 qui veut gérer les frontières de manière intégrée, sûre et coordonnée.