(Société Civile Médias) – La ville de Kara s’apprête à accueillir un événement majeur dédié à la lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG). Le Débat Public WOMAN IMPACT, sous le thème “Masculinité positive et engagement de la Jeunesse : unissons-nous pour éradiquer les Violences Basées sur le Genre”, se tiendra au Palais des Congrès de Kara le 20 février 2025, avec la participation d’acteurs engagés venus de divers horizons.
Une initiative portée par Elisabeth Apampa
Cet événement trouve son origine auprès d’Elisabeth Apampa, femme de médias togolaise, militante féministe et présidente des organisations IYAWO et AFPM-TOGO (Association des Femmes Professionnelles de Médias du Togo). Depuis plusieurs années, elle œuvre activement pour le bien-être des enfants, l’autonomisation des femmes et des filles, la promotion de leurs droits, ainsi que la lutte contre les violences dont elles sont victimes. En tant que figure médiatique et leader associatif, elle aspire, à travers ce projet, à mobiliser la jeunesse, les institutions et les leaders d’opinion afin d’engendrer un changement durable au sein de la société togolaise.
Les violences basées sur le genre (VBG) constituent un fléau qui touche de manière disproportionnée les femmes et les filles. Bien que des efforts aient été réalisés pour sensibiliser ces dernières à leurs droits et aux enjeux des VBG, il reste urgent d’impliquer également les hommes et la jeunesse dans cette lutte pour en garantir l’efficacité et la durabilité. Trop souvent, les ateliers et actions menées se limitent à un public féminin, ce qui restreint l’impact de ces initiatives.
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Une approche inclusive pour un changement durable
Cet événement a pour objectif de placer les hommes au centre du dialogue, en les intégrant en tant qu’alliés dans la lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG). Une causerie-débat, ouverte au grand public, sera organisée, avec la participation active des jeunes, des hommes issus des syndicats, des leaders communautaires, des partenaires, et d’autres acteurs. L’ambition est de créer un espace propice à la réflexion, où les hommes pourront approfondir leur compréhension des enjeux liés aux VBG et s’engager en tant qu’acteurs de changement aux côtés des femmes.
Ce débat s’inscrit dans le cadre du projet “Stop aux Violences, pour Elles, avec Vous”, porté par Elisabeth Apampa et son organisation IYAWO, soutenu par l’Ambassade de France au Togo, en collaboration avec plusieurs organisations de la société civile et d’autres partenaires clés.
Plus de 1500 personnes sont attendues pour cet événement, qui se tiendra au Palais des Congrès de Kara, un véritable moment de mobilisation en faveur de l’éradication des violences basées sur le genre.
La réalité des Violences Basées sur le Genre au Togo
Les statistiques relatives aux VBG au Togo sont préoccupantes :
- Prévalence des violences physiques et sexuelles : Selon l’Enquête Démographique et de Santé au Togo (EDST-III) de 2013-2014, 32% des femmes togolaises ont été victimes de violences physiques ou sexuelles depuis l’âge de 15 ans
- Violences sexuelles : Environ 11% des femmes ont subi des violences sexuelles au cours de leur vie, ce taux atteignant 20% chez les femmes en rupture d’union.
- Violences pendant la grossesse : 8% des femmes ont été victimes de violences physiques alors qu’elles étaient enceintes
- Violence conjugale : 22% des femmes en union ou en rupture d’union ont subi des violences physiques ou sexuelles de la part de leur partenaire.
- Les violences conjugales : 29% des femmes et 18% des hommes estiment qu’un homme est en droit de battre sa femme pour des raisons telles que brûler la nourriture, discuter avec lui, sortir sans le prévenir, négliger les enfants ou refuser des relations sexuelles
- Cas signalés en 2022 : Les centres d’écoute et de prise en charge ont recensé 2 818 victimes de VBG, dont 2 408 femmes
- Violences en milieu scolaire : Une étude de 2022 révèle que 8,5% des filles et 2,1% des garçons ont été victimes de violences sexuelles en milieu scolaire.
En Afrique :
- Féminicides : L’Afrique est la région du monde où les femmes ont le plus de risques d’être tuées par un partenaire intime ou un membre de la famille
- Acceptation sociale des VBG : En Afrique subsaharienne, les taux d’acceptation de la violence sexiste sont parmi les plus élevés au monde, ce qui constitue un obstacle majeur à l’éradication de ces pratiques. Selon la Banque mondiale …
- Mariages forcés : Selon un reportage de WILDAF-AO en janvier 2025, le mariage d’enfant est une réalité au Togo. Une adolescente de 13 ans, mariée de force, a tenté de mettre fin à ses jours, ne supportant plus les violences physiques, sexuelles et émotionnelles dont elle était victime. Malheureusement, son acte a abouti, et elle est décédée le 31 décembre 2024.
- Mariages précoces : Un reportage de VOA Afrique en mars 2018 indique que le taux de prévalence du mariage des enfants est de 35 % au Togo, avec des disparités régionales.
Ces données révèlent la persistance de ce problème au Togo et en Afrique.
Mais ces chiffres ne reflètent pas la réalité ; il y en a bien plus, car la culture du silence reste toujours d’actualité, tant chez les hommes que chez les femmes.
Un programme riche et interactif
Dès 9h00, le Palais des Congrès de Kara vibrera au rythme d’animations, de performances artistiques et de débats engagés. Après les mots d’ouverture des autorités locales, une conférence inaugurale sera animée.
Les panels de discussions réuniront des experts, des représentants des institutions, des leaders de la société civile et des jeunes engagés pour explorer différentes thématiques :
- Engagement des institutions et des leaders : mise en place de politiques durables contre les VBG.
- Masculinité positive : redéfinir les rôles et responsabilités des hommes dans la lutte contre ces violences.
- Briser le silence et agir ensemble : témoignages et solutions collectives.
- Les jeunes comme acteurs du changement : le rôle essentiel de l’éducation et de la sensibilisation.
L’événement sera aussi ponctué de moments d’échanges interactifs, de prestations artistiques et de networking, pour favoriser les collaborations et faire émerger des initiatives concrètes.
Un appel à l’action
Alors que la question des Violences Basées sur le Genre reste un enjeu préoccupant, WOMAN IMPACT se veut une plateforme de réflexion et d’action. En réunissant les acteurs clés de la société togolaise, cette rencontre vise à initier un changement de mentalités et à encourager des engagements concrets.
L’initiative ne se limite pas à ce grand débat. Des formations et ateliers sont également organisés, ciblant notamment les journalistes et créateurs de contenus, les femmes en situation de handicap, ainsi qu’un procès fictif prévu le 28 juillet à l’Institut Français du Togo, entre autres actions.
📌 Pour en savoir plus, suivez :
🌐 www.elisabethapampa.com
🌐 www.iyawoassociation.org
📍 Rendez-vous le 20 FÉVRIER 2025 au Palais des Congrès de Kara pour une journée d’impact et de mobilisation !
