(Société Civile Médias) – Rassemblées à Lomé du 23 au 25 avril à l’initiative du Youth Panel Lomé, en partenariat avec Plan International Togo dans le cadre du projet « Girls Lead 2 », une cinquantaine de jeunes filles ont saisi l’opportunité offerte par le Forum des jeunes filles et femmes « Girls Impact » pour faire entendre, avec conviction et détermination, leurs revendications en faveur de la pleine réalisation de leurs droits. Cet événement leur a offert l’opportunité, à travers des messages de plaidoyer, de formuler des recommandations concrètes en vue d’un meilleur ancrage des droits des filles dans les politiques publiques, tant au niveau local que national.
Ces messages de plaidoyer, au nombre de quatre, ont été officiellement adressés aux autorités suivantes : le Chef canton d’Amoutivé, Chef suprême de la ville de Lomé, le Maire de la commune Golfe 5, la Directrice de l’Action sociale, de la Solidarité et de la Promotion de la femme – Golfe, ainsi que le Directeur de l’Action sociale, de la Solidarité et de la Promotion de la femme – Agoè-Nyivé.
Vous trouverez ci-après l’intégralité des messages transmis aux différentes autorités présentes à cette occasion.
Chef traditionnel du Canton de Amoutivé, Chef Supreme de la ville de Lomé
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Problème identifié : Les jeunes ne s’intéressent pas aux activités communautaires de leur localité.
« La faible adhésion des jeunes aux actions de développement communautaires de notre localité pourrait être la conséquence de l’insuffisance de leur implication aux instances de prises de décisions locales. Au Togo, Les jeunes restent quasiment absents dans les instances de prise de décision (03% au gouvernement, à l’assemblée nationale et dans les mairies au Togo). Ceci entraîne des actions verticales démontrant une insuffisance en communication intergénérationnelle (parents-enfants, Enseignants-apprenants) et une faible synergie d’action.

En vue de maximiser la réussite d’un développement communautaire, nous sollicitons votre indulgence à « engager par écrit toutes les couches de la chefferie traditionnelle à prendre en compte systématiquement la participation et l’avis des jeunes en général ainsi que les filles et les jeunes femmes en particulier dans les instances de prises de décisions locales ».
Vénéré chef traditionnel, vous êtes gardien et protecteur de cette noble communauté puis, Papa de tous les jeunes du Canton de Amoutivé, ainsi en engageant tous les notables par écrit à ce sujet, vous aurez fait bouger une ligne d’acier, pilier du développement de notre communauté et de là, votre règne marquera le Togo, et voire l’Afrique et le monde tout entier en matière d’engagement des jeunes.
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Monsieur le Maire
Problème identifié : le vol, le braquage, le banditisme, l’oisiveté constituent les conséquences du manque d’emploi des jeunes retardant le développement de nos communes.
Le niveau de criminalité au Togo, bien que modéré, est estimé à 43,18% avec une augmentation de 72% sur les trois dernières années dans nos populations. Aussi, le vol, le braquage, le banditisme, l’oisiveté…, constituent les conséquences directes du manque d’emploi des jeunes, retardant le développement de nos communes.
Ainsi, La création des emplois et la promotion de l’entreprenariat à l’endroit des jeunes seraient un grand atout au développement de notre chère commune dont vous êtes le premier Garant en votre qualité de Madame/Monsieur le Maire.
Lire aussi : Togo / Forum “Girls Impact” : À Lomé, des jeunes filles plaident pour la pleine réalisation de leurs droits

C’est pour cela que « nous venons humblement au-devant de votre conseil municipal en ce jour solennel pour solliciter votre indulgence à établir un protocole d’accords de partenariats entre la mairie et les entreprises/organisations internes et externes en vue d’une insertion professionnelles et des occasions stages facilitées aux jeunes ressortissants de la commune ».
Dans le même ordre, « faciliter la collaboration avec le FAIEJ, ANVT, ANPE aux bénéfices des jeunes ressortissants et résidents de la commune ».
Enfin, « étant donné que nous les jeunes représentons plus de la moitié de la population de votre commune soit 34% de la population togolaise, soyez en sûr Monsieur/Madame le Maire, que si vous réussissez ces deux actions de collaboration citées plus haut, l’allure de développement de votre commune sera doublée et voir triplée sous votre nouvelle et prochaine mandature ».
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Madame la directrice de l’Action Sociale, de la Solidarité et de la Promotion de la femme-Golfe.
Problème identifié : les jeunes filles victimes des violences sexuelles et sexistes sont souvent réduites au silence par le défaut de l’aboutissement des dénonciations au sein de nos populations.
Près d’un tiers des femmes togolaises de plus de 15 ans ont été victimes de violence physique et/ou sexuelles ou ont été victimes de violence physique et/ou sexuelles au moins une fois dans leur vie malgré les 37% qui ont recourt à la famille et 8% seulement à justice.
Malheureusement plus de 55% de nos sœurs, filles, amies, cousines et petites filles innocentes que nous sommes, faisons face à la stigmatisation, au silence social, au traumatisme et voir même à la folie agissant sur nous dans nos parcours d’apprentissage et plus tard dans nos foyers.
C’est pour cela que « nous venons humblement auprès de vous, solliciter la vulgarisation des lois y affairant, des procédures de dénonciation et de prise en charge dans au moins 5 différents langues locales ».
En outre, il est également opportun de « mettre en place des espaces sécurisés d’écoute et de prise en charge des victimes de violences sexuelles et sexistes au niveau décentralisé »
Madame la Directrice, Mère et protectrice de la junte féminine, « étant donné que nous représentons 34% de la population togolaise et qu’étant en bonne santé, nous boosterons le développement induit par la politique du gouvernement actuel. Ainsi, nous avons foi qu’en nous tournant vers vous, nous gagnerons cette bataille pour nous et pour la future génération des filles togolaise »
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Monsieur le Directeur de l’Action Sociale, de la Solidarité et de la Promotion de la femme Agoè-Nyivé.
Problème identifié : les jeunes filles victimes des violences sexuelles et sexistes sont souvent réduites au silence par le défaut de l’aboutissement des dénonciations au sein de nos populations.
Près d’un tiers des femmes togolaises de plus de 15 ans ont été victimes de violence physique et/ou sexuelles ou ont été victimes de violence physique et/ou sexuelles au moins une fois dans leur vie malgré les 37% qui ont recourt à la famille et 8% seulement à justice.
Malheureusement plus de 55% de nos sœurs, filles, amies, cousines et petites filles innocentes que nous sommes, faisons face à la stigmatisation, au silence social, au traumatisme et voir même à la folie agissant sur nous dans nos parcours d’apprentissage et plus tard dans nos foyers.

C’est pour cela que « nous venons humblement auprès de vous, solliciter la vulgarisation des lois y affairant, des procédures de dénonciation et de prise en charge dans au moins 5 différents langues locales ».
En outre, il est également opportun de « mettre en place des espaces sécurisés d’écoute et de prise en charge des victimes de violences sexuelles et sexistes au niveau décentralisé »
Monsieur le Directeur, Père et engagée aux cotes des jeunes filles et femmes, « étant donné que nous représentons 34% de la population togolaise et qu’étant en bonne santé, nous boosterons le développement induit par la politique du gouvernement actuel. Ainsi, nous avons foi qu’en nous tournant vers vous, nous gagnerons cette bataille pour nous et pour la future génération des filles togolaise ».