Togo : SRDS, VBG, égalité, nutrition…l’ONG PAFED lance 10 clubs scolaires dans la région Centrale

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(Société Civile Médias) – Au Togo, 275 élèves de dix clubs scolaires, répartis dans les cinq préfectures de la région Centrale, ont été formés sur la santé sexuelle et reproductive, l’égalité entre les sexes, la prévention des violences basées sur le genre et la nutrition. Ces acquis sont le fruit d’un renforcement de capacités organisé par l’ONG PAFED (Programme d’appui à la femme et à l’enfance déshéritée), dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de Renforcement du Système Sanitaire, Santé Reproductive et Droits Sexuels (ProSanté). L’objectif est de permettre aux élèves formés de sensibiliser à leur tour leurs pairs sur ces différents sujets.

Depuis 2017, le Projet de Renforcement du Système Sanitaire, Santé Reproductive et Droits Sexuels (ProSanté) est mis en œuvre au Togo par la GIZ, à travers son partenaire d’exécution GFA Consulting Group GmbH (GFA). Le projet s’est déroulé entre 2018 et 2023 en deux phases successives.

La première phase, lancée en mai 2018, a couvert la Région de la Kara jusqu’en octobre 2020. Quant à la deuxième phase, elle a été étendue à la fois à la Région de la Kara et à la Région Centrale, entre novembre 2020 et décembre 2023.

Fort des résultats probants enregistrés, une troisième phase du projet a été financée par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), et officiellement lancée le 21 mars 2024. Cette nouvelle phase marque un élargissement du champ d’action du ProSanté avec l’inclusion de la Région des Savanes, notamment à travers l’appui de quinze Unités de Soins Périphériques (USP).

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Ici, lors de la formation au CEG Kagnigbara dans la commune de Mo 1

L’objectif principal de cette troisième phase est de renforcer l’ancrage institutionnel et l’appropriation des activités en lien avec les droits sexuels et reproductifs par les acteurs locaux, notamment les directions régionales de la santé, les organisations de la société civile (OSC/ONG) et les communautés de base.

Le ProSanté III s’articule autour de trois composantes majeures à savoir : L’amélioration des conditions organisationnelles et structurelles pour une gestion de la qualité sensible au genre dans les formations sanitaires, sous la responsabilité des autorités sanitaires locales (Output 1) ; Le renforcement des capacités des professionnels de la santé et des services sociaux en matière de SRDS, de nutrition et d’autonomisation des filles, des femmes et des hommes (Output 2) ; L’amélioration des ressources humaines et techniques du système de santé pour soutenir durablement la promotion des droits sexuels et reproductifs (Output 3).

Dans le cadre de la mise en œuvre de l’output 2, le Plan d’Action Opérationnel (PAO) prévoit la formation de 275 élèves issus de dix clubs scolaires situés autour des nouvelles USP bénéficiaires. La mise en œuvre de cette activité dans la région Centrale a été confiée à l’ONG PAFED, partenaire d’exécution expérimenté dans le domaine du renforcement des capacités communautaires.

Des clubs scolaires pour promouvoir la SRDS, les VBG, et la nutrition chez les jeunes élèves

La formation dispensée à ces 275 élèves poursuit plusieurs objectifs complémentaires. D’une part, elle vise à leur transmettre des connaissances précises et accessibles en matière de santé sexuelle et reproductive, afin de les encourager à adopter des comportements responsables et à prendre soin de leur corps et de leur bien-être.

« À travers ce projet, notre ambition est de doter les élèves des compétences nécessaires pour faire des choix éclairés en matière de santé, notamment en ce qui concerne la sexualité, la reproduction et la connaissance de soi. Nous souhaitons qu’ils comprennent le fonctionnement de leur corps, qu’ils connaissent leurs droits, et qu’ils soient en mesure d’identifier les comportements à risque », explique la Directrice exécutive de l’ONG PAFED.

D’autre part, la formation a pour but de sensibiliser les jeunes aux violences basées sur le genre (VBG) et aux normes de genre, dans l’optique de prévenir les attitudes discriminatoires et les actes de violence, tout en promouvant des relations fondées sur le respect, l’égalité et l’inclusion entre filles et garçons dans l’environnement scolaire.

Enfin, les élèves sont également formés aux principes d’une nutrition saine, équilibrée et adaptée à leur âge, afin d’améliorer leur état de santé général, leurs capacités d’apprentissage, et de prévenir les carences ainsi que les maladies liées à la malnutrition. Ils sont ainsi appelés à devenir des relais de bonnes pratiques nutritionnelles au sein de leurs familles et de leurs communautés.

Dix sessions de formation ont été organisées dont une dans la préfecture de Tchamba, trois dans celle de Tchaoudjo, une à Sotouboua, trois dans la préfecture de Blitta, et deux dans celle de Mô.

Les établissements ayant bénéficié de cette initiative sont : CEG Kouloumi, CEG Yara-Kabyè, Lycée Tchalo, Lycée Kparatao, CEG Haloukpaboundou, Lycée Blitta-Carrefour, Lycée Waragni, CEG Atikpaï, CEG Kagnigbara et Lycée Boulohou. Ils ont été retenus dans les aires sanitaires de dix nouvelles Unités de soin périphérique recevant l’appui du ProSanté.

Photo de famille avec la Directrice exécutive de l’ONG PAFED après une formation.

Il convient de souligner que les élèves formés sont appelés à mener des actions de sensibilisation auprès de leurs camarades sur les conséquences des grossesses précoces, le harcèlement sexuel en milieu scolaire, ainsi que sur les différentes formes de violences basées sur le genre dont sont victimes les adolescent·e·s et les jeunes.