(Société Civile Médias) – Conseillères municipales depuis le scrutin de juin 2019, des élues locales du Grand Lomé et de la région Maritime se mobilisent déjà en vue d’une éventuelle reconduction de leur mandat à l’occasion des prochaines élections prévues en juillet 2025. C’est dans ce cadre qu’elles ont été récemment formées à Lomé au cours d’un atelier organisé par l’ONG Cercles d’Aide Femme-Enfant (CAFE). Cette rencontre leur a permis, d’une part, de dresser un bilan approfondi de leur premier mandat de six ans, et d’autre part, d’affiner leurs stratégies en vue de conduire, le moment venu, une campagne électorale efficiente.
Au cours de leur premier mandat, ces conseillères municipales ont bénéficié de multiples appuis de l’ONG CAFE, visant à renforcer leurs compétences dans divers domaines. Ces accompagnements s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre par ladite organisation de son projet intitulé « Consolidation, renforcement du militantisme et de l’efficacité des femmes dans la gouvernance locale », une initiative soutenue financièrement par le Fonds de développement pour la Femme Africaine (AWDF).

Faire le bilan de leur mandat
À travers cet atelier organisé à leur intention le jeudi 22 mai 2025, l’objectif était de leur offrir un cadre d’échange d’expériences et de bonnes pratiques, tout en leur permettant d’établir un bilan de la gestion de leur mandat ainsi que de leur engagement au service des communautés.
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« Après les six années d’accompagnement que nous leur avons consacrées, il nous paraît essentiel d’évaluer l’impact réel des formations reçues dans l’exercice de leurs fonctions au sein de leurs municipalités. D’où la nécessité de dresser ce bilan avec elles, afin qu’elles puissent partager leurs acquis, identifier leurs points forts et leurs faiblesses, relever les aspects à améliorer et mettre en lumière les leçons tirées de cette première expérience », explique Sonia Mokpokpo DOSSEH, Directrice exécutive de l’ONG CAFE.
D’après Joyce Adjetevi KUDADZE, formateur principal, cette rencontre a offert aux conseillères municipales, d’une part, l’opportunité d’analyser les principaux défis rencontrés dans la mise en œuvre de leurs initiatives locales et de proposer des solutions concrètes. D’autre part, elle leur a permis de partager les enseignements tirés de leur premier mandat et de formuler des recommandations en vue d’une amélioration continue des actions à venir.

Par ailleurs, les participantes ont bénéficié d’un éclairage approfondi sur les attributions respectives des maires et des conseillères municipales, ainsi que sur le fonctionnement général de l’État.
Formées pour une campagne électorale efficace
Une part importante de la formation a également été consacrée à la thématique de la campagne électorale. Ce module visait à doter les participantes des outils et techniques nécessaires à la conception et à la mise en œuvre d’un programme de campagne efficace. Il s’agissait, en somme, de leur fournir des clés pratiques pour mener une campagne électorale stratégique et percutante.
« La formation a essentiellement porté sur les éléments clés nécessaires à la préparation et à la conduite d’une campagne électorale efficace », explique le formateur principal. « Il s’est agi notamment d’aborder les composantes fondamentales d’un programme de campagne, les questions d’éthique et de déontologie en période électorale, ainsi que les différentes étapes de la procédure de campagne. Nous avons également mis l’accent sur l’évaluation des ressources humaines, matérielles et financières indispensables à la réussite de cette démarche, sans oublier les stratégies de mobilisation de fonds pour assurer le financement adéquat de la campagne », ajoute-t-il.

Il convient de souligner qu’au Togo, en dépit des avancées enregistrées en matière d’égalité de genre, les disparités entre les hommes et les femmes demeurent significatives. Les femmes restent largement sous-représentées, tant au sein des assemblées élues que dans l’administration publique et les autres sphères de décision. Les élections locales de 2019 en sont une illustration frappante : seules 13 % des personnes élues au poste de conseiller municipal étaient des femmes. Ces chiffres traduisent de manière éloquente la persistance de leur marginalisation dans les instances de gouvernance locale.