(Société Civile Médias) – Depuis 2013, le Groupe de réflexion et d’action Femme, Démocratie et Développement (GF2D) s’emploie à promouvoir l’autonomisation politique des femmes au Togo. Avec l’appui de la Fondation Hanns Seidel, l’organisation a mis en place l’Académie des Femmes en Leadership Politique, un programme structurant dont la phase la plus récente, initiée en 2020, a fait l’objet d’un bilan ce mardi 18 novembre, après cinq années de mise en œuvre.
La rencontre dédiée au bilan du programme s’est tenue dans les locaux de la Fondation Hanns Seidel à Lomé, en présence des responsables de l’institution allemande ainsi que de ceux du GF2D.
Dans son discours d’ouverture, la directrice du GF2D, Bayi Adekambi, a salué le chemin parcouru et l’impact de cette initiative.
« Nous avons l’honneur de célébrer non seulement les réalisations du GF2D, mais également la solidité de notre collaboration avec la Fondation Hanns Seidel. Cette alliance a permis de faire émerger des initiatives porteuses, au premier rang desquelles l’Académie des Femmes en Leadership Politique. À l’heure où s’achève cette année, nous réaffirmons notre détermination à poursuivre cette œuvre. », a-t-elle déclaré.
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Durant les cinq années de mise en oeuvre de la phase la plus récente du programme, les résultats enregistrés témoignent de l’efficacité du programme : 308 jeunes femmes ont été formées, et plusieurs d’entre elles sont aujourd’hui maires, députées, conseillères municipales ou régionales, députées suppléantes, voire ministre. Au total, 18 activités majeures ont été réalisées, renforçant les compétences et l’engagement citoyen des bénéficiaires.Togo : Le GF2D renforce les capacités de 25 jeunes filles en leadership politique.
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À en croire les initiateurs, le succès de l’Académie repose sur la qualité de sa conception pédagogique et la pertinence de ses contenus. La combinaison entre l’appui technique et financier de la Fondation Hanns Seidel et l’élaboration d’un programme civique adapté aux besoins des femmes constitue un levier essentiel, permettant une appropriation durable des enjeux politiques.

Lors des échanges entre les parties prenantes, plusieurs suggestions ont été faites, comme celle de Dr Gbandé DARE, Chargé de la PSE – Bureau FHS Togo. Selon lui, au regard des obstacles qui freinent encore la pleine participation des femmes à la vie politique au Togo, plusieurs orientations apparaissent logiques et nécessaires.

« Il s’agit de poursuivre le partenariat engagé, de mettre en place un programme d’incubation destiné aux femmes candidates aux élections, d’organiser des visites d’échanges en Allemagne pour permettre aux participantes togolaises de s’imprégner des réalités politiques locales, de renforcer le dispositif interne de suivi et d’évaluation, de revoir les formats d’activités afin de privilégier des actions peu coûteuses mais à fort impact, d’étudier la possibilité de proposer des formations en ligne, d’élargir les partenariats institutionnels et politiques, et surtout, au niveau de l’État, de veiller à l’application effective des lois en faveur de l’autonomisation des femmes. », a-t-il proposé.

La Fondation Hanns Seidel, de son côté, se dit très satisfaite du travail réalisé par le GF2D.
« Nous sommes très fiers de cette collaboration, donc c’est notre but ensemble, notre objectif ensemble, de promouvoir un peu la participation des jeunes filles dans le processus démocratique, donc dans la politique. Pour moi, ça, c’est le vrai succès de ce programme. Nous voulons continuer la formation, peut-être de chercher encore plus d’autres bailleurs, pourquoi même pas l’Union Européenne, mais aussi de créer un réseau international. », indique Götz Heinicke, Représentant régional de la FHS pour l’Afrique de l’Ouest
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Dans cette dynamique, la Fondation Hanns Seidel et le GF2D envisagent déjà la mise en place de nouveaux programmes régionaux. Un projet similaire à celui mené en République démocratique du Congo est en préparation au Bénin. L’objectif est de bâtir un réseau solide entre les jeunes filles du Togo, du Bénin et de la RDC, afin de favoriser les échanges, la montée en compétences et la création d’opportunités politiques pour les jeunes femmes du continent.
Amen Tewou


