Last Updated on 04/08/2025 by Société Civile Médias
(Société Civile Médias) – Officiellement lancé en juin dernier par la formation de dix pépiniéristes ainsi que de cinq Organisations de Producteurs Forestiers et Agricoles (OPFA) aux techniques de pratiques agroécologiques, le projet intitulé « Appui au développement des initiatives résilientes de gestion et de protection face aux changements climatiques dans la commune de l’AVE 1, en vue de renforcer les capacités du Comité villageois d’Agobaba » poursuit sa mise en œuvre en franchissant une nouvelle étape. Dans le cadre de ses activités, cette initiative, portée par le CVD-A (Comité Villageois de Développement d’Agobaba), a organisé, du 9 au 10 juillet 2025, une session de formation à l’hygiène et à la qualité dans le domaine de la transformation des produits agricoles, au bénéfice de cinq coopératives.
La formation, organisée sur une période de deux jours, a rassemblé une cinquantaine de participants, parmi lesquels figuraient des membres issus des cinq coopératives affiliées au CVD d’Agobaba. Il s’agit de la coopérative Kekeli, spécialisée dans la transformation de l’arachide en huile ; la coopérative Novissi, dédiée à la transformation du manioc en gari ; la coopérative Lonlonyo, intervenant dans la transformation du soja en huile ; ainsi que deux autres coopératives, Nutifafa et Mawouyo, orientées vers la production et la transformation de produits maraîchers tels que la tomate, le gombo et l’aubergine.

À en croire les organisateurs, cette initiative s’explique par la nécessité d’améliorer la qualité des produits agricoles transformés.
- Advertisement -
« L’obtention d’un produit de qualité supérieure, apte à la commercialisation, requiert le strict respect de plusieurs exigences tout au long du processus de transformation. L’application rigoureuse de ces précautions permet de garantir un produit fini conforme aux normes en vigueur, tant sur les marchés nationaux qu’internationaux. C’est principalement sur ces aspects que la formation a porté son attention », explique Kossi SAPE, Président du CVD-A.
Hygiène et qualité : renforcer les savoir-faire des coopératives
La formation s’est articulée autour de plusieurs modules, chacun visant à renforcer les capacités des participants dans le respect des normes d’hygiène et de qualité, indispensables à toute activité de transformation agroalimentaire.
Lire aussi : Togo : Le CVD-A et l’ONG ASDI s’engagent pour la gestion durable de la forêt communautaire d’Agobaba

La première journée fut consacrée à la notion d’hygiène, pilier fondamental d’une production saine et conforme. Une première séance introductive a permis de définir l’hygiène sous ses différentes formes corporelle, alimentaire, domestique et environnementale, en mettant en lumière les conséquences parfois graves d’un manque d’hygiène sur la santé publique et la qualité des produits. À travers des échanges interactifs, appuyés par des supports visuels, les participants ont été amenés à réfléchir à leurs pratiques quotidiennes.
La deuxième séance a mis l’accent sur l’hygiène des mains, un geste simple mais essentiel, trop souvent négligé dans les chaînes de transformation artisanales. Les participants ont appris non seulement les moments clés où le lavage des mains s’impose, mais également la méthode correcte à adopter, à l’aide de fiches illustrées et de démonstrations pratiques utilisant eau, savon ou cendre.

Enfin, la troisième séance de la première journée a abordé l’hygiène de l’environnement de travail et des outils de production. L’accent a été mis sur la nécessité d’un lieu de production propre et ordonné, sur l’entretien régulier des toilettes, la gestion des déchets, et la propreté des ustensiles. Des ateliers pratiques et des jeux de rôle ont permis d’ancrer ces notions de manière concrète.
La seconde journée, quant à elle, fut dédiée aux questions de qualité. Une première séance a permis de définir ce qu’est un produit de qualité à partir d’exemples concrets, en soulignant son importance tant pour la satisfaction du consommateur que pour la compétitivité sur les marchés.

La séance suivante a introduit les Bonnes Pratiques d’Hygiène (BPH) à adopter dans le cadre de la transformation agroalimentaire notamment le port d’une tenue propre, l’usage de gants et de couvre-chef, l’entretien rigoureux des équipements et bonne conservation des produits finis. Une simulation d’une chaîne de transformation respectueuse des BPH a permis aux participants de mettre en application les principes appris.


Enfin, un dernier module a été consacré à l’emballage et à l’étiquetage, éléments essentiels pour valoriser les produits sur le marché. Les participants ont été initiés à l’importance d’un emballage soigné et d’un étiquetage clair mentionnant les informations indispensables telles que le nom du produit, la date de fabrication, les ingrédients et les coordonnées du producteur. Un atelier pratique a clôturé cette séance, avec la création d’étiquettes locales simples mais conformes.
« Le respect des normes constitue un préalable indispensable à une meilleure commercialisation des produits. C’est pourquoi il est essentiel d’intégrer, à chaque étape du processus de transformation, les principes d’hygiène, de qualité et de sécurité. À travers cette formation, les membres des différentes coopératives du CVD d’Agobaba ont été outillés afin de garantir une production conforme aux exigences du marché, tant en termes de salubrité que de présentation du produit fini », a souligné le consultant, Kokou TCHAMSI.

Il convient de souligner que le projet piloté par le CVD d’Agobaba vise à protéger et conserver la biodiversité de la forêt communautaire d’Agobaba en contribuant à sa meilleure gestion. Il bénéficié du soutien du Mécanisme Forêts et Paysans (FFF), à travers le protocole Direct Beneficiaries Grants (DBG) pour la période 2024-2025.