(Société Civile Médias) – Face aux inégalités persistantes dans l’accès aux soins de santé, notamment pour les populations clés touchées par le VIH, le Réseau CUPIDON s’engage à bâtir un système de santé plus inclusif et respectueux des droits humains. Conscient que la peur du jugement, la stigmatisation et les discriminations freinent encore la fréquentation des structures sanitaires, le Réseau œuvre pour une offre de soins bienveillante et non discriminatoire. C’est dans ce cadre qu’il a organiséé une session de sensibilisation sur site des prestataires de soins sur l’offre de services exempte de stigmatisation et de discrimination pour un meilleur accès des services de santé aux populations clés.
Tenue du 08 au 19 septembre 2025, l’activité se situe dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Engagement du RESEAU CUPIDON dans la riposte aux IST/VIH Sida chez les populations clés au Togo », soutenu financièrement par le gouvernement du Grand-Duché du Luxembourg.
Selon le Réseau Cupidon, elle vise à instaurer une culture de soins fondée sur l’écoute, le respect et l’égalité de traitement.

En effet, malgré les progrès enregistrés dans la lutte contre le VIH au Togo, l’épidémie demeure préoccupante, notamment au sein des populations clés qui continuent de porter le plus lourd fardeau. Si la prévalence nationale a reculé à 1,6 % en 2023, elle reste nettement plus élevée chez les professionnelles du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les utilisateurs de drogues et les détenus. Ces groupes sont en outre confrontés à de fortes discriminations, à la stigmatisation et à diverses formes de violences, limitant leur accès aux services de santé essentiels. Cette réalité compromet la prévention, le dépistage et la prise en charge du VIH/IST.
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Pour le Réseau Cupidon, il est nécessaire, face à cette situation, de promouvoir un environnement de soins inclusif et bienveillant, garantissant à chaque personne, sans distinction, le droit à la santé, au respect et à la dignité. L’activité s’inscrit ainsi dans une dynamique de renforcement de la qualité de l’accueil et de la prise en charge des populations clés, afin de contribuer efficacement à la riposte nationale contre le VIH et les IST.

18 structures sanitaires bénéficiaires
La sensibilisation a été conduite auprès du personnel de dix-huit structures sanitaires, réparties équitablement entre la région des Plateaux et le Grand-Lomé.
Dans la région des Plateaux, elle a concerné le CHP d’Agou, la Polyclinique de Kpalimé, le CHP de Kpalimé, le CHP d’Adéta, le CMS d’Agbonou, le CHP d’Anié, le CHR d’Atakpamé, la Polyclinique d’Atakpamé et le CHP de Notsé.
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Dans le Grand-Lomé, les bénéficiaires provenaient du CMS d’Adidogomé, de l’ONG FAMME, du CFLS de Kodjoviakopé, du CMS de Kodjoviakopé, du CMS d’Adamavo, de l’Hôpital de Bè, du CMS d’Adakpamé, de Petite Sœur à Sœur et du CMS de Djidjolé.
Qualité de l’accueil, VBG et lutte contre la stigmatisation
Cette sensibilisation a porté sur plusieurs axes essentiels liés à la qualité de l’accueil et à la lutte contre la stigmatisation dans les services de santé.

Les échanges ont d’abord permis d’expliquer en profondeur les concepts de stigmatisation, de discrimination et de violences basées sur le genre (VBG), ainsi que leurs conséquences sur la santé et le bien-être des personnes vivant avec le VIH/sida et des populations clés. Les participants ont appris que la stigmatisation résulte souvent de préjugés et d’attitudes ancrées dans les normes sociales, tandis que la discrimination se manifeste par des comportements d’exclusion ou de marginalisation fondés sur des critères tels que le sexe, la religion, l’origine ou la condition de santé.
Les violences basées sur le genre ont également été abordées dans toutes leurs formes (physiques, psychologiques, économiques, émotionnelles ou verbales), en insistant sur la nécessité d’une prise en charge empreinte de délicatesse, d’écoute et de respect.
À travers des discussions interactives, les formateurs ont encouragé les agents de santé à créer un environnement de soins inclusif, exempt de toute forme de stigmatisation ou de jugement, où chaque patient se sent en sécurité et respecté. Ils ont souligné que le respect des droits du patient et la mise en confiance entre prestataires et bénéficiaires constituent les fondements d’une offre de soins de qualité.


Enfin, les participants ont échangé sur les textes et lois en vigueur en matière de VIH/sida, renforçant ainsi leur compréhension des obligations légales et éthiques qui encadrent leur pratique professionnelle. Cet exercice a permis de consolider leurs connaissances en matière de communication bienveillante et de détection des cas de VBG, dans le but d’améliorer la prise en charge globale des usagers des services de santé.
Tout en exprimant le vœu de voir les structures sanitaires visitées libérées de toute forme de stigmatisation et de discrimination, afin de garantir une prise en charge optimale des personnes vivant avec le VIH ainsi que des populations clés, le Coordonnateur du Réseau CUPIDON a tenu à adresser ses remerciements au Programme national de lutte contre le VIH, les hépatites virales et les infections sexuellement transmissibles pour son soutien constant et son accompagnement indéfectible.


