(Société Civile Média) – La Convention nationale des syndicats du système éducatif (Conasysed) n’exercera plus d’activités sur le territoire gabonais. Ainsi en a décidé le ministère de l’Intérieur qui accuse la centrale syndicale de trouble manifeste à l’ordre public, entrave à la liberté de travail, violences et voies de fait. Une décision bien évidemment rejetée par les responsables de cette structure du secteur de l’éducation accusé de paralyser les cours par ses appels à la grève.
« Cette décision constitue un vice de forme, dont la teneur est nulle et non avenue, en raison du fait qu’une décision ministérielle ne peut être au-dessus des conventions internationales qui disposent que les syndicats ne peuvent être l’objet de dissolutions ou de suspensions par voie administrative », a indiqué Simon Ndong Ezo, délégué général de la Conasysed, en conférence de presse samedi dans des propos relayés par Rfi. Ce dernier appelle d’ailleurs les enseignants à poursuivre la grève, vu qu’aucune satisfaction n’a été obtenue en ce qui concerne leurs revendications.
« Nous comprenons qu’ils veulent que l’opinion nationale accepte l’année blanche, sous prétexte que les syndicats étaient en grève ! Or, ils n’ont pas voulu ouvrir les négociations pour que la grève s’arrête », a-t-il ajouté.
Les enseignants gabonais revendiquent le paiement de plusieurs primes, des arriérés de salaires et la construction de nouvelles salles de classe. Et même si le gouvernement gabonais reconnait le bien-fondé de ces revendications, il dit ne pas avoir d’argent pour les satisfaire.