(Société Civile Média) – Le journal togolais « La Nouvelle » est une fois encore dans le collimateur de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC). Dans un communiqué rendu public vendredi, l’institution de régulation des médias a interpellé ce bimensuel d’information qu’elle accuse de fouler au pied les règles d’éthique et de déontologie qui régissent le journalisme. Et d’adresser une sérieuse mise en garde au journal et à son directeur de publication : En cas de persistance des récidives, la Haute Autorité se réserve le droit de saisir les juridictions compétentes en vue de la mise en œuvre des sanctions idoines prévues par la loi.
COMMUNIQUE RELATIVE AU N°0025 DU JOURNAL « LA NOUVELLE»
Le 27 juillet 2017, le bimensuel d’information « LA NOUVELLE », après plusieurs engagements pris par son Directeur de Publication M. Bonéro LAWSON-BETUM de respecter les règles qui régissent la profession du journaliste, a été autorisé par la Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de la Communication (HAAC) à reprendre ses activités.
Mais force de constater que le journal continue d’exceller dans les attaques personnelles, accusations sans preuves, atteintes à l’honneur, injures, etc. Rappelé plusieurs fois à l’ordre et suspendu le 24 mai 2017 pour (1) mois, M. Bonéro LAWSON-BETUM n’a jamais respecté les nombreuses recommandations qui lui ont été faites.
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Dans le N°0025 du 15 octobre au 15 novembre 2017, « LA NOUVELLE » a porté des accusations graves et sans preuves contre des officiers supérieures des Forces Armées Togolaises (FAT0) et allégué des faits susceptibles de menacer la paix sociale, en violation du Code de déontologie qui dispose : « Le journaliste assume la responsabilité de ses écrits. Il publie uniquement les informations dont la source, la véracité et l’exactitude sont établies. Le moindre doute l’oblige à s’abstenir ou à émettre des réserves selon les formes professionnelles requises. Le traitement des informations susceptibles de mettre en péril la société requiert du journaliste, une grande rigueur professionnelle et au besoin une certaine circonspection ».
Le journal s’en est également pris à la vie d’honnêtes citoyens et a publié des slogans appelant à la révolte. Des délits qui sont punis par le Code de la presse et de la Communication.
Interpellé à la plénière du jeudi 02 novembre 2017, M. Bonéro LAWSON-BETUM n’a pu apporter aucun élément de preuve et convaincre de la pertinence de ses écrits.
Par conséquent, la Haute Autorité, après en avoir délibéré en sa séance plénière du jeudi 02 novembre 2017, adresse une dernière mise en garde au bimensuel « LA NOUVELLE » et à son Directeur de Publication.
En cas de persistance des récidives, la Haute Autorité se réserve le droit de saisir les juridictions compétentes en vue de la mise en œuvre des sanctions idoines prévues par la loi.
Fait à Lomé, le 03 novembre 2017
Le Vice-Président
Octave OLYMPIO