(Société Civile Média) – Le Collectif des jeunes pour le développement (CJD) et le Mouvement des jeunes pour la paix (MJP), deux organisations de la société civile togolaise, demandent la révision de la loi du 16 mai 2011 sur les libertés de réunion et de manifestation publiques pacifiques. Ils ont posé leur exigence ce samedi au cours d’un meeting de sensibilisation des jeunes tenu à Adewui, un quartier de Lomé. Pour ces deux organisations, cette loi, dénommée « loi Bodjona » ne répond plus aux réalités d’aujourd’hui. D’où la nécessité de la changer pour que des précisions soient apportées sur les conditions de manifestations, et surtout les responsabilités pénales des organisateurs devant les dégâts et les victimes.
« Les manifestations de rue ont suffisamment causé du tort à la jeunesse togolaise. Elles ont détourné de nombreux jeunes de la préparation de leur avenir et causé la mort d’autres, elles ont entamé le tissu économique et remis en cause l’espoir des jeunes qui n’en peuvent plus de voir les investisseurs reporter leur déplacement à Lomé », peut-on lire dans la déclaration finale rendue publique par le CJD et le MJP à l’issue du meeting.
« On aurait dit que c’est à dessein que cette frange de l’opposition organise ces manifestations violentes dans le but d’impacter négativement l’économie du pays », poursuit cette note du Collectif et du Mouvement qui en ont profité pour appeler une fois encore les acteurs politiques à aller au dialogue pour sortir définitivement de la crise.