(Société Civile Médias) – Initiative Citoyenne pour la Transparence et le Développement Participatif (ICTDP) s’engage contre la non-maîtrise du cycle menstruel chez les jeunes filles élèves. Un objectif que l’association compte atteindre en y associant le corps enseignant. C’est dans ce cadre qu’elle a outillé, ce 12 octobre, des enseignants sur la gestion de l’hygiène menstruelle et la thématique du genre.
La formation se situe dans le cadre du projet « Gestion de l’hygiène menstruelle en milieu scolaire chez la jeune fille » mis en œuvre depuis juin 2021 par ICTDP pour une durée d’un an. Elle vise à promouvoir l’éducation sexuelle à la puberté et à la gestion de l’hygiène menstruelle dans les collèges et lycées de Lomé.
Pour Dambé Sabine Dounwourgue, Directrice exécutive de l’association ICTDP, le manque de matière spécifique réservée à l’éducation sexuelle et à la santé sexuelle et de la reproduction des jeunes dans les programmes scolaires justifie l’urgence de cette formation.
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« Les choses étant ainsi, il est donc important pour nous d’outiller ces enseignants sur cette thématique de la gestion de l’hygiène menstruelle afin qu’ils servent d’intermédiaires entre les élèves, les parents d’élèves et l’ensemble du corps d’enseignants sur tout ce qui concerne cette question », a-t-elle expliqué.
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A travers cette rencontre, l’association veut essentiellement contribuer à améliorer l’hygiène menstruelle des jeunes filles des collèges du grand Lomé et accroitre leur réussite par l’éducation à l’hygiène menstruelle.
La formation a a également pour finalité de sensibiliser les collégiens et lycéens sur le cycle menstruel et son importance, démystifier la période menstruelle à travers des communications et libéraliser la parole des jeunes filles.
Beaucoup de jeunes filles n’ont aucune notion sur quelle serviette hygiénique utilisée pour éviter plus tard des maladies et de infections. Aussi, on remarque chez certaines d’entre elles des mauvaises odeurs corporelles. Tous ces facteurs contribuent à l’abandon des études chez les filles.
« Aujourd’hui ce n’est plus une question de menstruation mais d’hygiène. Les filles doivent comprendre que cette période doit être bien gérée en toute responsabilité et sans gène en milieu scolaire. C’est le lieu pour ces jeunes filles aussi d’aller vers les serviettes hygiéniques lavables et réutilisables », ajoute la directrice exécutive de l’ICTDP.
« Nous ferons la restitution auprès des autres enseignants et auprès des élèves pour que ces derniers soient au même pied d’information en ce qui concerne ces questions. Nous servirons également de conseillers auprès de ces jeunes filles pour que, désormais, elles sachent qu’il y a des enseignants qui sont formés en la matière et qui peuvent les aider et les conseiller au besoin », promet Akakpo Adjo, enseignante et participante à cette rencontre.
Le projet « Gestion de l’hygiène menstruelle en milieu scolaire chez la jeune fille dans le Grand Lomé », il faut le rappeler, est financé par l’association française, Actions d’Autopromotion de Développement Durable (2A2D) sur un cofinancement de la GUILDE de l’Agence Micro Projets(AMP), la Région Nouvelle Aquitaine et la Fondation gratitude.