(Société Civile Médias) – Alors que s’est tenue du 22 au 24 Mars 2023 à New York, la première conférence des Nations Unies sur l’eau, la planète continue de faire face à une crise mondiale de l’eau et de l’assainissement. Trouver des solutions à cette situation nécessite l’implication de tous les acteurs et à tous les niveaux. Dans le cadre de la Journée mondiale de l’eau, le Centre d’Information des Nations Unies (CINU) au Togo et l’association VIE DECENTE ont sensibilisé les populations riveraines de la lagune de Nyekonakpoè (commune Golfe 4) sur l’utilisation et la gestion rationnelle de cette denrée.
La rencontre, tenue ce mardi 28 mars 2022, vise à sensibiliser les populations ciblées afin de les amener à améliorer la façon dont elle utilise, consomme et gère l’eau. Elle a connu la participation d’une cinquantaine de riverains de la lagune (hommes et femmes).
« Nous avons voulu, avec l’association Vie Décente, sensibiliser cette cible parce que leur position vis-à-vis de la lagune ne leur permet pas d’avoir une bonne eau pour leur consommation. Nous savons tous qu’un environnement malsain ne permet pas d’avoir une eau potable. On a jugé bon de les sensibiliser sur l’importance de prendre soin de leur milieu afin de ne pas souffrir de maladies liées aux eaux malpropres », a fait savoir Nadiétou Zibilila, responsable du CINU au Togo.
Dans les détails, la rencontre a permis de susciter la prise de conscience des populations riveraines de la lagune de Nyékonakpoè sur la problématique de l’eau, hygiène et assainissement au sein du quartier. Elle a été pour ces populations l’occasion de disposer d’informations sur les bonnes pratiques en matière d’utilisation, de consommation et de gestion de l’eau. Les organisateurs en ont ainsi profité pour amener les populations à identifier, dans une démarche participative, les actions à mener pour une meilleure utilisation, consommations et gestion de l’eau au sein du quartier.
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« Avec la population de Nyékonakpoè, nous avons discuté de la propriété de l’eau, de comment nos activités quotidiennes impactent la qualité de l’eau que nous utilisons. Cette localité fait partie des anciens quartiers de Lomé où l’existence des sanitaires est un problème. Dans la majorité des maisons, les latrines sont dirigées vers les rétentions d’eau et à cause du rapprochement avec la lagune, ces eaux usées se retrouvent facilement dans les puits. Ce qui créé des problèmes de santé », déplore Alphonse Logo, représentant du président de l’association Vie Décente.
Selon les estimations, 22 personnes sur 100 dans le monde n’auraient d’autres choix que d’aller aux toilettes dans les rues, les buissons ou les champs, ou d’utiliser des latrines insalubres et dysfonctionnelles. Pour Sanessi Oumorou, ingénieur sanitaire, il est clair que les populations vivant le long de la lagune dans la zone de Nyékonakpoè sont vulnérables aux maladies liées à l’eau parce que tous les puits dans les maisons sont tellement pollués.
« Nous leurs demandons toujours de traiter cette eau avant de l’utiliser. Nous les assistons surtout avec des comprimés de chlore afin qu’ils rendent potable l’eau de puit avant usage. Ils ont été sensibilisés sur les mesures qu’il faut pour protéger les eaux. Le bon usage des ouvrages d’assainissement est aussi primordial pour protéger la nappe phréatique. Nous les avons conseillés de prendre l’eau de la TDE qui est une eau bien traitée et prête pour la consommation », explique M. Oumorou.
La rencontre a été meublée par un exposé éducatif sur les bonnes pratiques en matière d’utilisation, de consommation et de gestion de l’eau, un partage des informations sur les actions recommandées par les Nations Unies pour accélérer le changement en vue de l’atteinte de l’ODD 6. Des comprimés de chlores ont été distribués aux populations.