(Société Civile Médias) – Au Togo, 28 organisations de la société civile, membres Collectif des Organisations de la Société Civile pour la Justice aux Victimes des Violences Basées sur le Genre au Togo (COSC-J2VBG), demandent justice pour Josiane, fillette de 9 ans, décédée des suites d’un viol aggravé commis sur elle par un homme de 47 ans, au quartier Agoè-Anomé à Lomé.
Dans un communiqué rendu public ce mardi 20 juin, le COSC-J2VBG, qui a effectué des démarches auprès de la famille de la victime pour en savoir plus sur l’affaire, fait part de son indignation devant cet acte « inhumain » et « d’une extrême gravité » et dit et « encourager la poursuite judiciaire du dossier jusqu’à l’application de la peine maximale pour l’auteur » du viol.
Ci-dessous, l’intégralité du communiqué rendu public par COSC-J2VBG :
COLLECTIF DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE POUR LA JUSTICE AUX VICTIMES DES VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE AU TOGO (COSC-J2VBG)
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—————————————————————————————————————————- COMMUNIQUÉ
« SOS Affaire Josiane »
Nous, Collectif des Organisations de la Société Civile pour la Justice aux Victimes des Violences Basées sur le Genre au Togo (COSC-J2VBG) avons appris avec consternation sur les réseaux sociaux, le mercredi 14 juin 2023, le décès d’une fillette de 9 ans, nommée J. K., résidant au quartier Agoé-Anomé à Lomé, dans des circonstances manifestement inhumaines et barbares.
Ce décès serait survenu à la suite d’un viol aggravé dont la fillette, mineure de 9 ans, aurait été victime de la part d’un voisin de 47 ans nommé R. G. P. Cet acte ignoble, aux contours encore flous, a suscité émois et indignations tant au sein de l’opinion publique que des organisations de la société civile. C’est ainsi que de manière spontanée, face aux informations qui circulent sur cette affaire, certaines OSC ont effectué des démarches vers la famille de la victime en vue d’en avoir d’amples précisions.
Ainsi, le samedi 17 juin 2023, cinq (05) des OSC citées ci-dessus ont effectué des démarches vers la famille de la victime en vue d’en avoir d’amples précisions. Les échanges avec la famille paternelle confirment de tout point de vue l’hypothèse d’un viol comme cause du décès de la fillette, qui, au regard de sa minorité, est une personne particulièrement vulnérable au sens de l’article 215 du code pénal. Qui plus est, l’auteur du viol aurait en outre exercé des actes de torture et de barbarie, au sens de l’article 216 du code pénal, dont la somme ne pouvait qu’entraîner naturellement la mort de sa victime.
Ces actes qui sont d’une extrême gravité violent la Constitution togolaise en ses articles 10, 11, 12 et 13 ainsi que l’article 3 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme qui consacrent le droit à la vie comme étant un droit inaliénable et imprescriptible dont nul ne saurait être privé, ainsi que d’autres instruments juridiques internationaux pertinents ratifiés par le Togo. Ils violent également la loi N° 2015-10 du 24 novembre 2015 portant code pénal en plusieurs de ses dispositions, notamment les articles 165, 166, 167, 168, 171, 172, 211, 212, 213, 214, 215 et 216.
Le collectif condamne vigoureusement cet acte inhumain et encourage la poursuite judiciaire du dossier jusqu’à l’application de la peine maximale pour l’auteur. Une sanction sévère pour cet acte criminel découragera, nous en sommes, convaincus toutes les autres tentatives de graves abus sur les enfants dans notre pays et apaiserait, un tant soit peu, la peine des parents.
Nous restons déterminés à soutenir ce combat jusqu’au bout afin que non seulement justice puisse être rendue à la petite Josiane et à sa famille mais aussi pour décourager les intentions semblables. La vie est sacrée ! Disons non à toute forme d’abus et de violence sexuelle dans notre pays.