(Société Civile Médias) – Engagé dans la préservation de la biodiversité et la gestion durable des ressources naturelles, le Collectif National des Femmes pour l’Environnement au Togo (CONAFE-TOGO) s’emploiera, durant les 12 prochains mois, à contribuer à la restauration du paysage forestier du village d’Ando-Kpomé, situé dans la préfecture de l’Avé. L’objectif visé par cette organisation est d’étendre de 3,6 ha la couverture forestière de cette localité à travers le sous-projet dénommé « Contribution des femmes à la réduction des pressions anthropiques sur la couverture forestière dans la région maritime au Togo », porté par le CONAFE-TOGO et issu du projet « Renforcement de la résilience face au Changement Climatique des Communautés Côtières du Togo » (R4C-TOGO). En prélude à ses activités, l’initiative a été officiellement lancée le jeudi 11 juillet dernier à Ando-Kpomé.
Le lancement s’est déroulé en présence des organisations de la société civile telles que AFLEE, AGED-TOGO, FELEADEC, WEP-TOGO, des autorités locales, des structures étatiques, de la coordination nationale du projet R4C-TOGO et de la population d’Ando-Kpomé.
D’après les responsables du CONAFE-TOGO, cet événement vise à rappeler l’importance et les enjeux du sous-projet aux différentes parties prenantes et motiver encore plus leur adhésion à sa réussite.
En effet, le choix porté sur la localité d’Ando-Kpomé en vue de la mise en œuvre de ce sous-projet n’est pas le fruit du hasard.
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« Ce village a été retenu parce qu’il avait déjà reçu le ‘Prix Equateur’. C’est un lieu reconnu pour son espace forestier et l’engagement de sa population à œuvrer pour maintenir leur forêt communautaire », explique Oniandon AFFO AGNON, Responsable suivi évaluation du projet R4C-TOGO.
Restaurer 3,6 ha de forêt dégradée à Ando-Kpomé.
Si le village d’Ando-Kpomé dispose déjà d’une couverture forestière, celle-ci n’est pas aussi importante qu’on l’aurait souhaité. Et pour cause, une bonne partie de la forêt s’est dégradée en raison de l’abattage de plusieurs arbres qui ont servi à faire du charbon de bois. D’où la nécessité de combler ce vide en restaurant la partie détruite pour redonner un nouveau souffle à cette forêt. Ce à quoi va s’atteler le sous-projet « Contribution des femmes à la réduction des pressions anthropiques sur la couverture forestière dans la région maritime au Togo » dont les objectifs et les enjeux ont été rappelés aux différentes parties prenantes lors de la cérémonie de lancement.
Il s’agira essentiellement, durant 12 mois d’activités, d’augmenter la couverture forestière d’Ando-Kpomé de 3,6 hectares. L’idée est d’améliorer la résilience de la communauté d’Ando-Kpomé face aux changements climatiques à travers les écosystèmes existants.
« Dans la mise en œuvre de ce sous-projet, il sera question de planter 6000 plants de Gmelina arborea et d’Eucalyptus camaldulensis, les entretenir, les suivre et veiller sur la superficie reboisée afin de s’assurer que la communauté de l’Avé, plus précisément celle du village d’Ando-Kpomé, ressentira moins les effets du changement climatique », indique DOGBE Edzodzinam Yawa, Coordonnatrice Nationale du CONAFE-TOGO.
Le site ciblé pour le reboisement étant une zone marécageuse, le choix des deux espèces de plants susmentionnés s’explique par le fait qu’ils présentent un fort taux de croissance et un fort taux de résistance aux feux de brousse. Ce qui permettra non seulement de garantir la réussite de la plantation, mais aussi de prévenir le risque potentiel de son inondation et de sa destruction par les feux de brousse.
Parlant justement des méfaits des feux de brousse et du déboisement abusif, un sketch a permis de sensibiliser les populations d’Ando-Kpomé sur les deux phénomènes. Dans le même temps, les habitants de cette localité ont été invités au reboisement. C’est dans ce cadre qu’a été organisée une séance de reboisement symbolique d’une parcelle dégradée de la forêt communautaire de leur village.
Par ailleurs, il est prévu la mise en place d’un comité de surveillance appuyé par le projet dans les travaux d’entretien durant les 12 mois de mise en œuvre. Au bout d’une année, une évaluation sera faite sur le taux de survie des plants.
Adhésion des autorités et des populations au sous-projet
Expliqué de façon précise, avec ses tenants et ses aboutissants, le sous-projet « Contribution des femmes à la réduction des pressions anthropiques sur la couverture forestière dans la région maritime au Togo » a reçu l’adhésion des autorités et populations présentes au lancement officiel.
Chef du village d’Ando-Kpomé, Togbui Bawa AZIATI II a remercié le CONAFE-TOGO et le R4C-TOGO pour le choix porté sur sa localité et promet mettre tout en œuvre pour la réussite du sous-projet.
« Je parlerai à ma population pour qu’un soin particulier soit accordé au projet en vue de sa réussite. Je suis convaincu que tout ira bien », a-t-il déclaré.
Komi Tsoeké ADJATO, représentant de la Direction Préfectorale de l’Environnement Avé à la cérémonie de lancement, salut également l’initiative et estime pour sa part que le reboisement doit être continuel pour avoir un écosystème bien équilibré et permettre aux communautés de renforcer leur résilience face au dérèglement.
Pour Oniandon AFFO AGNON, Responsable suivi évaluation du R4C-TOGO, « en restaurant les forêts dégradées, notamment celle d’Ando-kpomé, nous contribuons à faire face aux effets néfastes du changement climatique qui sévissent dans nos localités et œuvrer ainsi à renforcer leur vigilance ».
Lançant officiellement le sous-projet, Koudzo AGBEMADE, Représentant du Maire de la commune Avé 1, a rappelé qu’il vient contribuer à l’atteinte de l’objectif du gouvernement togolais de planter « un milliard d’arbres d’ici 2030 ». Et d’inviter les populations à s’impliquer activement dans sa réalisation en vue de contribuer à la préservation des ressources forestières.
Un appel auquel répondent favorablement les femmes d’Ando-Kpomé, à travers leur porte-parole, Afi Chantal AGBEGNIGAN.
« Nous les femmes d’Ando-Kpomé promettons d’aider à la restauration du couvert végétal en reboisant les parcelles dégradées. Et régulièrement, nous veillerons à la bonne croissance des plants », promettent-elles.
Le projet R4C-TOGO est porté par le Ministère de l’environnement et des ressources forestières (MERF) et mis en œuvre par l’Office de Développement et d’Exploitation des Forêts (ODEF), grâce au financement du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) à travers l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Il est mis en œuvre dans les 08 préfectures de la région Maritime pour une durée de 5 ans.