(Société Civile Médias) – Déjà engagé aux côtés des femmes lors des élections locales de 2019, le GF2D (Groupe de Réflexion Femmes, Démocratie et Développement) réaffirme son engagement en faveur de cette cause. À l’approche du scrutin local de 2025, l’organisation, soucieuse de voir les femmes s’impliquer davantage dans la vie politique, leur apporte à nouveau les outils nécessaires pour renforcer leur présence sur le terrain électoral. Avec l’appui de la Fondation Hanns Seidel, elle a renforcé le leadership des femmes et des jeunes filles dans la perspective des prochaines élections locales.
La rencontre visait à renforcer les capacités des participantes, toutes des femmes et jeunes filles, en leadership, à la décentralisation et au développement local pour une meilleure participation aux futures élections locales.

En effet, en dépit des mesures mises en place par les autorités publiques en vue de garantir une représentation équitable des femmes et des hommes au sein des instances de prise de décision, les données issues des dernières élections législatives et locales révèlent une présence féminine encore marginale. Les femmes ne représentent en effet que 21 % des députés siégeant à l’Assemblée nationale actuelle. Par ailleurs, bien que dirigée par une femme, l’ancienne équipe gouvernementale ne comptait que 11 femmes sur un total de 33 ministres, soit 27,27 %.
À l’échelon local, la situation demeure également préoccupante : les femmes ne représentent que 13,23 % des conseillers municipaux, 10,25 % des maires et 12,06 % des adjointes au maire. Quant aux conseils régionaux, seules 22 femmes siègent parmi les 179 conseillers élus.
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« La participation des femmes et des jeunes filles à la gestion des affaires publiques constitue un enjeu crucial pour le développement durable et inclusif de nos communautés (…) Il devient donc impératif d’agir, non seulement pour corriger ce déséquilibre, mais aussi pour outiller les femmes afin qu’elles puissent s’engager pleinement, efficacement et durablement dans la gouvernance locale », indique Gina ADEKAMBI, Directrice exécutive du GF2D. « Il y a six ans, nous avions déjà formé des femmes qui, par la suite, ont accédé aux fonctions de conseillères municipales. Aujourd’hui, il s’agit de leur offrir une nouvelle opportunité de renforcement de capacités afin qu’elles puissent, une fois encore, se porter candidates aux élections locales et être élues », ajoute-t-elle.



Pendant deux jours, les femmes ont été formées sur les mécanismes de la décentralisation et du développement local. Elles ont également eu des notions sur le droit électoral notamment les procédures à suivre et les formalités à respecter. La formation leur a également permis de cerner le processus d’élaboration d’un plan de campagne et comment l’animer sur le terrain et sur les réseaux sociaux à l’ère du numérique.

A travers cet atelier, le GF2D ambitionne de consolider les acquis tout en suscitant un nouvel élan d’engagement politique chez les femmes. Il s’agit, à l’issue de la formation, de renforcer significativement leurs connaissances sur les thématiques abordées, de les sensibiliser à l’importance de leur implication dans la gestion des affaires locales, et de les préparer aux réalités des processus électoraux. L’impact visé est clair : que 90 % des participantes se déclarent prêtes à se présenter aux élections, mieux armées pour relever les défis politiques, et dotées de compétences concrètes pour contribuer, de manière active, à la vie publique locale.