(Société Civile Média) – D’après un rapport publié par le ministère de l’Education nationale en avril 2017, 4 471 cas de grossesses ont été recensés dans le milieu scolaire en Côte d’Ivoire. Une situation inacceptable pour l’ONG Cavoequiva qui a décidé de venir en aide aux victimes, souvent éloignées de leur famille. L’organisation prend donc en charge les jeunes mère-célibataires.
« J’étais en classe de 5e, j’ai rencontré un jeune élève de mon école avec qui je sortais, puis je suis tombée enceinte. Il n’a pas reconnu être l’auteur de la grossesse. Je me suis rendue à l’ONG et c’est ici qu’on s’est occupé de moi jusqu’à l’accouchement. Aujourd’hui, si l’ONG m’aide à retourner à l’école, je serais très ravie parce que j’ai toujours rêvé d’être aide-soignante », témoigne à Rfi Fatou, 14 ans, jeune mère-célibataire prise en charge par l’ONG Cavoequiva. Comme elle nombreuses sont les filles dont l’âge varie entre 13 et 17 ans qui se sont retrouvées dans cette situation.
« Dans la plupart des cas, soit les enfants ont été mises enceinte par les professeurs parce que les filles sont dans une situation de vulnérabilité. Elles ont quitté leur village, se sont retrouvées dans un autre et n’ayant pas assez de moyens, elles sont en proie à ces auteurs-là. Et il y aussi les élèves qui sont auteurs de grossesses », indique Mariam Ouattara, directrice exécutive de l’ONG Cavoequiva.
Bien qu’alarmant, le chiffre (4471) de cette année 2017 est de loin inférieur à celle des précédentes années. Ceci a été possible grâce aux nombreuses sensibilisations sur les grossesses scolaires menées par le gouvernement ivoirien et plusieurs ONG locales. En 2014-2015, 6800 cas ont été recensés. Ce chiffre est passé à 5900 en 2015-2016.